mardi 8 janvier 2008

L’orientation, c'est aussi une affaire de parents !

« L’avenir, tu n’as pas à le prévoir, mais à le permettre », écrivait Saint-Exupéry dans Le Petit Prince. N’est-il pas temps de nous approprier – ou de nous réapproprier – notre responsabilité éducative parentale, en participant activement à l’élaboration des parcours d’orientation de nos enfants ?
Certains, désabusés, diront ne rien comprendre aux arcanes des filières et des passerelles ; d’autres, amers, que seuls les initiés du système scolaire sont à même d’accompagner leurs enfants. Un grand nombre affirmeront que la question de l’orientation est de la compétence pédagogique des enseignants. Faut-il pour autant les laisser décider, seuls, de ce que sera le meilleur avenir pour nos enfants ? Cette responsabilité, il nous faut l’assumer avec le corps enseignant, sans nous défausser les uns sur les autres au gré des déceptions.
En tant qu’éducateurs, nous devons agir ensemble, au quotidien, pour permettre à nos enfants d’être véritablement acteurs de leur orientation.

Véronique Dintroz-Gass, présidente de l'Unapel

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Pour répondre à la question de l'orientation de nos enfants, c'est tout d'abord à mon sens une une 1ère approche pédagogique. Des professeurs reçoivent un pécule pour cette mission, malheureusement par faute de temps ils ne le peuvent pas tous. Aussi, les parents se doivent d'en discuter avec leurs enfants dès leur jeune âge de façon ludique et repérer leurs intérêts. Plus tard, fréquenter les CIO et BDI pour glâner des informations : internet est un outil généreux et prolifique pour cela également. Aujoud'hui mes deux enfants ont trouvé leur voie après leur Bac et en sont très satisfaits !
En espérant que le congrès de Lille 2008 apportera quelques bonnes solutions ou réponses !

Anonyme a dit…

C'est effectivement aussi une affaire de parents ...
La Terminale ouvre la porte sur une jungle d'établissements d'enseignement supérieur de tous types parmi lesquels il faut faire son choix.
Notre rôle de parents est aussi de défricher, de référencer les dates de portes ouvertes, de forums ou salons, d'identifier les opportunités de rencontres avec des professionnels, et d'élargir la découverte au delà de ce qui plait à notre jeune à priori.
En dehors des organisateurs de salons (où les exposants sont des écoles) tel que l'étudiant ou studyrama, il ne faut pas oublier les forums organisés au sein de nos établissements, dans nos communes ou nos départements, qui permettent à nos jeunes de rencontrer des professionnels de proximité, qui ont simplement l'envie de faire partager l'amour de leur métier : et c'est par ces rencontres vraies, où l'on parle métier et non pas école ou diplome, que notre jeune trouve matière à alimenter sa réflexion.
Et c'est à partir de ce type de rencontre que ma fille a trouvé sa voie.
Simple témoignage.
RV

Anonyme a dit…

Entièrement d'accord avec le texte initial (de Mme la Présidente) et heureux de lire les 2 commentaires précédents. Enfin on assume! L'orientation est l'affaire de tous, et évidemment celle des parents? Nous sommes les 1ers éducateurs, à nous de les aider à défricher, à nous de les aider à trouver la bonne voie (ou la voie la plus proche de leurs goûts), à nous de les aider après (et après seulement!) avoir parlé métier , à trouver la bonne filière ou le bon établissement (le bon diplôme) pour en suite pratiquer ce métier. A nous aussi de leur dire que d'ici 20 ou 30 ans ils auront peut-être à changer de métier et que ce sera un nouveau challenge tout simplement. Nous pouvons tout attendre de l'équipe éducative et du professeur principal qui joue un rôle important, néanmoins c'est bien nous les 1er maillons de la chaine éducative, les enfants attendent nos conseils (et les entendent). Nous pouvons leurs proposer de découvrir tel ou tel métier porteur d'avenir, pour parfois essayer d'infléchir des choix discutables, nous n'avons pas le droit de tout accepter! Les secteurs porteurs d'emplois sont nombreux, il n'est pas si compliqué de s'en approcher, CDI, BDI, CIO, sites internet, salon, forum etc...
C'est j'en suis convaincu avec plaisir et détermination que chacun assumera son rôle de parents pour aider à trouver la voie la plus judicieuse.
J'attens ce congrès avec impatience.

Anonyme a dit…

RV écrit :
Je ne partage pas la vision de Marc : " Nous pouvons tout attendre de l'équipe éducative et du professeur principal qui joue un rôle important" ; certes ils jouent un rôle, mais quelle est leur connaissance du monde de l'entreprise ? puisque par leur fonction ils n'ont connu que le système éducatif. Il faut donc tenir compte de leur vision, mais surtout laisser le jeune s'exprimer et lui permettre de devenir acteur de son avenir.
Combien d'exemples avons-nous dans notre entourage de "mauvaise" orientation, ou de jeunes sortis du système car leur orientation a été subie et non pas choisie ?

"parfois essayer d'infléchir des choix discutables" : c'est exactement ce qu'il ne faut pas faire.
D'une part, si le jeune est l'acteur il poursuit sa voie et atteind son objectif. Le problème de notre société est que la majorité des parents idéalisent, transposent leurs projets non atteints, ou rêvent d'études plus falorisantes pour leurs enfants. D'autre part, notre société du paraître renvoie une mauvaise image des filières de formation courte ou par apprentissage, alors que le marché du travail est demandeur.
L'orientation est aussi une affaire de parents, mais la difficulté est de savoir prendre du recul pour laisser le jeune devenir acteur, tout en restant en coulisse pour le rassurer. Mais en aucun cas, dans son soi-disant intérêt, il faut être le moteur de son choix. L'influence, et l'ascendant que nous avons, sont dans la majorité des cas inconscients de notre part, et déjà suffisamment lourds.

Anonyme a dit…

Oui l'orientation de nos enfants est notre affaire. Au BDI nous savons par l'attitude du jeune en face de son avenir comment les parents parlent de ses possibilités futures. Il y a des enfants de "punks": no future, monde pourri, et là c'est à nous de prendre le temps et d'ouvrir des portes... Il y a des enfants de gens perdus, qui posent de façon répétitive aux enfants :"Que veux tu faire plus tard" (parmi eux, ceux là mêmes qui ignoraient au même âge quelle profession serait la leur), maintenant quand je perçois cette angoisse chez le jeune je lui demande de retourner voir ses parents en disant : "Et vous jusqu'où êtes vous prêts à me soutenir (moralement, financièrement)?". Il y a aussi ceux pour qui les parents ont déjà fait le choix et qui, à la veille de valider le dossier informatique définitif paniquent...
Mais pour chacun, toujours, je constate qu'il nous faut prendre du temps. Faire accepter l'idée au jeune que passer deux heures sur un devoir c'est bien mais que la note de son devoir il l'aura oubliée très vite, alors que le choix de ses études, de son métier va l'engager autrement plus ! Ont-ils assez de temps, leur accordons nous assez de temps ?