mardi 26 février 2008

Il n’y a pas une seule façon de réussir

« Passe ton bac d’abord ! ». Le bac (général de préférence), voie royale, porte ouverte vers la réussite, une réussite évidemment universitaire ou obtenue via les grandes écoles… Les clichés ont la vie dure ! Bien sûr, la réussite d’une vie (car il s’agit bien de cela, plus que de la réussite scolaire ou professionnelle) peut passer par un lycée bien assumé et des études supérieures accomplies ouvrant la voie à des professions gratifiantes.
Mais nous avons tous rencontré des artisans ou des agriculteurs heureux et passionnés, des entrepreneurs sans diplôme étonnamment compétents, cultivés et passionnants, au dynamisme communicatif. Des gens modestes qui réussissent magnifiquement une vie familiale qui fait le bonheur de leurs enfants ; des gens obscurs qui s’investissent avec bonheur dans des associations culturelles, caritatives ou sportives et qui font des miracles.
Une orientation réussie, c’est la découverte de soi, pour que puissent être exprimées et cultivées et portées jusqu’au plus haut degrés, ses aptitudes et ses passions. Sans nier pour autant l’environnement social dans lequel elles doivent s’inscrire. Réussir, c’est peut-être aller jusqu’au bout de soi-même…
Yves George, vice-président de l'Unapel

lundi 18 février 2008

Laissons à nos enfants le droit d’échouer !

Allons-nous sans cesse parler de retard lorsqu’un enfant doit « redoubler» puisqu’à ce jour c’est la seule possibilité ! Allons nous toujours juger comme catastrophique le fait qu’un enfant ait besoin d’un peu de temps dans ses apprentissages ! Savons-nous, nous parents avec nos partenaires que doivent être les enseignants, analyser le pourquoi d’une nécessité de prendre un peu plus de temps, ou de changer de direction ?
Dans certains cas, il est évident qu’un manque de travail est à l’origine du problème, mais après en avoir tiré toutes les conclusions utiles, il faut se mettre en marche pour faire ressortir le positif de la situation. Pour l’enfant qui, quoiqu’il fasse n’a pas de réussite dans sa scolarité, est-il pour autant inapte à toute réussite ? A t-il droit au bonheur et à sa place dans notre société ? Combien d’enfants ont réussi leur vie en utilisant d’autres chemins ? Et si nous pensions « échouer » comme une formidable occasion de repartir…
Véronique Bilbault, membre du Bureau national

lundi 11 février 2008

Et si on parlait métiers avant de parler filières ?

Trop souvent, l’orientation est réduite à un jeu de piste à l’intérieur du dédale compliqué du système éducatif : éviter le cul de sac du mauvais diplôme, passer par une meilleure filière, choisir l’option qui débouche sur le bon bac… Quel est but du jeu ? On ne s’est jamais vraiment posé la question. On verra après, quand on sera enfin sorti du labyrinthe !
Inversons ce sens de l’orientation, redonnons lui du « sens », en partant des domaines professionnels, de leurs caractéristiques et de leur intérêt. Découvrons ensuite - et seulement ensuite - les différents cursus et les multiples passerelles qui permettent d’y accéder.
Le point de vue est radicalement différent. Il permettra sans doute à Cédric, « orienté » en fin de 3e, de comprendre la finalité de la filière professionnelle qui s’ouvre devant lui et de retrouver le désir de progresser. Sabine, la bonne élève, engagée presque malgré elle dans la course à l’excellence, prendra enfin le temps de s’interroger sur ses objectifs, non plus en terme d’études, mais en terme de vie professionnelle.
Danièle Grilli, Service information et conseil aux familles de l'Unapel