mardi 1 avril 2008

Enfant en échec : rien n'est jamais perdu

A 4 ans, quand notre fils faisait un dessin que sa maîtresse, qui était d'un pessimisme rare, considérait bâclé, elle lui disait : "C'est nul, t'arriveras jamais ni à lire ni à à écrire, l'école, ça t'intéresse même pas". Et elle ajoutait à notre intention : "C'est un pertubateur, il veut toujours bouger... il ne sait pas rester assis pendant plus d'une demi-heure !" Sa scolarité fut mouvementée, contournement d'obstacles, itinéraires bis, avis de tempêtes répétés... mais nous avons tenu bon, tous ensemble, en famille.
Cette année, il vient de sortir d'une grande école avec deux masters en poche et le voici parmi les premiers embauchés de sa promo. Il s'éclate dans son travail, où il a été choisi justement en raison de son caractère dynamique, entreprenant, heureux de vivre, enthousiaste, indépendant, prêt à bosser sans s'épargner...
Chers parents, tenez-bon, envers et contre tout. Ne laissez pas vos enfants chavirer, plongez pour les repêcher, autant de fois qu'il le faut. Et surtout, soyez patients... Aimez-les tels qu'ils sont. Car il n'y a qu'une chose vitale à construire pour la vie : la confiance en soi. Elle peut se construire tôt, parfois plus tard et surtout, il faut veiller à l'entretenir pour éviter de la perdre... Alors parents et profs, tous ensemble, au boulot !

Christine, maman de Jean-Baptiste

5 commentaires:

Parlons orientation, blog des Apel a dit…

Bonjour,
L'échec scolaire n'est qu'une formule politicienne ou syndicale je vous laisse le choix.
L'apprentissage, comme la vie, c'est une succession de succès, d'échecs, de demi-ratages ou de demi-réussites.
L'échec c'est d'abord le point de vue de celui qui observe. Celui qui termine deuxième en finale olympique a échoué, pour le commentateur sportif perché dans sa tribune, mais la performance est là tout de même.
Celui qui est dans l'action, qui essaye, rate et recommence, sait la valeur de son effort, mesure ses progrès. Parfois il a simplement, besoin d'un regard bienveillant, d'un petit mot d'encouragement pour repartir, "Mais si, vas y la prochaine fois c'est la bonne".
Parfois il faut chercher d'autre manières d'avancer.
Eduquer ses enfants, ce n'est pas toujours leur faire suivre la voie de la facilité, il faut leur apprendre à tomber, et à se relever.
La vie ne s'apprend pas dans les livres, les journaux, où la télévision, elle se risque chaque jour sur le terrain.
C'est pour çà quelle est formidable !!!

Anonyme a dit…

Entièrement d'accord accompagner l'enfant et être à son écoute. Je vis cette situation actuellement avec mon ado lycéenne. La difficulté d'apprentissage est aussi la révélation d'un mal-être qu'il faut identifier et lui permettre de régler au mieux pour lui permettre d'avancer. Surtout il faut lui laisser son droit de grandir selon ses capacités. De toute manière la réussite ne passe pas obligatoirement par les diplômes, les difficultés peuvent aussi être sources d'enrichissement, chaque jeune a ses propres chemins, ses propres talents qu'il pourra faire reconnaître le jour où il sera en paix avec lui-même.

Anonyme a dit…

Tant mieux si rien n'est jamais perdu pour l'enfant en échec scolaire. Je le crois aussi. Il m'apparaît néanmoins absurde de mettre sciemment les enfants en difficultés. C'est ce qu'il se passe pour les enfants gravement
dyslexiques comme mon fils. Se sont des enfants intelligents qui rencontrent
des difficultés difficilement imaginables avec l’'écrit. Ils sont orientés
dans des classes ordinaires où les professeurs n’ont pas le temps (surtout
après le primaire) de prendre en compte leur spécificité, avec des projets
individualisés bidons parce que techniquement inapplicables. Je ne comprends
pas pourquoi et au nom de quoi, on ne pourrait pas prévoir des classes
spécifiques dans les collèges classiques où ces enfants pourraient être
systématiquement évalués à l’'oral, stimulés là où ils peuvent être brillants
et soutenus pour apprendre à contourner leur difficulté avec l'’écrit.
L’'apprentissage de l’utilisation de l’'ordinateur en cours pour prendre des
notes devrait être obligatoire, avec maîtrise du programme médialexie inclus
dans les objectifs… comme les autres ont appris à lire et à écrire. Ils ont
besoin d'’apprendre ce qui leur permettra d'’étudier et de vivre normalement
ensuite. Ils en sont capables si tant est qu'’on leur en laisse le temps et
que les adultes enseignants s'’adaptent à leur handicap au lieu de leur
demander l'’inaccessible d'’emblée pour eux. Au lieu de cela il n'’existe guère
pour eux que des voies de garage où ils sentent leur inadéquation… puisque
précisément ils sont intelligents et pertinents (avant de devenir
impertinents, dépressifs ou en déficit d’'estime d’eux-mêmes, démobilisés
souvent).

J’'aimerais que ce congrès puisse faire remonter ce problème qui touche
beaucoup d'’enfants.

Myriam Laloua. Notre Dame. Reims.

Anonyme a dit…

mon experience est douloureuse, celle de mon fils ne semble pas le toucher.
A la fin du primaire de bons résultats, un collège chaotique, du privé à l'internat sans oublier la case hors contrat et précepteur à la maison ,les commentaires des professeurs sur les bulletins de notes augurent cependant la triste constatation de la réalité: "que dire ? votre fils ne veut rien faire .."
Une directrice d'établissement m'a même dit : il n'est même pas manuel votre fils!
une orientation forcée en section vente( plus de place ailleurs ) un ratage total d'une vie à peine commencée.
Le tobogan de cette scolarité aura eu raison de nos relations.

Rien n'y a fait, au bout de 10 ans de lutte j'ai enfin baissé les bras

Anne B a dit…

bonjour,
que dire à une jeune fille de 18ans qui a redoublé la troisieme pour pouvoir entrer au lycee d'enseignement general, et qui se retrouve en echec scolaire (8 de moyenne generale), lui conseiller de se reorienter en CAP petite enfance, de suivre une formation pour adulte...etc.. qu'est-ce qu'on laisse croire à ces jeunes , que la 2nde generale est accessible à tous? que c'est le meilleur tremplin vers la vie active? que tous les eleves bien intentionnés y arriveront?N'aurait-il pas ete preferable de valoriser aux yeux de cette jeune fille une filière plus technologique, ou pratique où elle se serait epanouie?comment ratraper cet echec en lycee?
le BAC reste -t-il encore!! le seul moyen pour acceder à une formation valorisante?
Anne B.Perpignan