mardi 26 février 2008

Il n’y a pas une seule façon de réussir

« Passe ton bac d’abord ! ». Le bac (général de préférence), voie royale, porte ouverte vers la réussite, une réussite évidemment universitaire ou obtenue via les grandes écoles… Les clichés ont la vie dure ! Bien sûr, la réussite d’une vie (car il s’agit bien de cela, plus que de la réussite scolaire ou professionnelle) peut passer par un lycée bien assumé et des études supérieures accomplies ouvrant la voie à des professions gratifiantes.
Mais nous avons tous rencontré des artisans ou des agriculteurs heureux et passionnés, des entrepreneurs sans diplôme étonnamment compétents, cultivés et passionnants, au dynamisme communicatif. Des gens modestes qui réussissent magnifiquement une vie familiale qui fait le bonheur de leurs enfants ; des gens obscurs qui s’investissent avec bonheur dans des associations culturelles, caritatives ou sportives et qui font des miracles.
Une orientation réussie, c’est la découverte de soi, pour que puissent être exprimées et cultivées et portées jusqu’au plus haut degrés, ses aptitudes et ses passions. Sans nier pour autant l’environnement social dans lequel elles doivent s’inscrire. Réussir, c’est peut-être aller jusqu’au bout de soi-même…
Yves George, vice-président de l'Unapel

3 commentaires:

Erwann a dit…

Réussir, réussite, ... !
Mots magiques et incantatoires qui donnent trop souvent l'impression d'être une fin en soi.
Ne nous trompons pas d'objectif !
Il ne s'agit pas tant de réussir sa vie que de savoir la vivre et de savoir l'accomplir.
Nous avions dernièrement la restitution proposée par 30 élèves de 3° qui ont fait un stage d'une semaine dans une grande entreprise industrielle de notre région.
Le reportage qui a été réalisé durant ce stage a montré des visages souriants ! Aussi bien le personnel de l'entreprise (encadrement, tuteurs, ...) que les collégiens nous renvoyaient l'image de personnes heureuses de partager ces moments d'échange et de rencontre.
Plusieurs interventions ont mis l'accent sur les différents savoirs:
- Savoir faire
- Savoir être
- Savoir vivre.
Ces savoirs ne doivent pas seulement être vécus comme un processus séquentiel fini (qui a un début, un milieu et une fin) ; mais bien plutôt comme un perpétuel recommencement.
Savoir vivre : clé de toute relation tant professionnelle que personnelle.
Savoir être : attentif aux autres, ouvert à l’Autre, compétent, …
Savoir faire : condition essentielle pour apporter son « obole » à ceux qui nous entourent (famille, entreprise, société, …)
Mais il est important que la réalisation de ces savoirs au quotidien ne s’arrête pas là.
Après que le savoir vivre ait permis d’ouvrir les portes et que le savoir être et le savoir faire aient rendu possible de prendre une place dans la société, il faut savoir vivre sa vie ! C'est-à-dire, savoir faire de sa vie quelque chose de passionnant et d’unique.
A mon sens, c’est cette face cachée du savoir vivre qui trop souvent manque cruellement. Pourtant, c’est cette face cachée du savoir vivre qui est la clé de toute réussite, de tout accomplissement !
Apprenons à nos enfants à savoir vivre et à savoir accomplir leur vie, au-delà des diplômes, des responsabilités professionnelles et des salaires : alors seulement, nous pourrons parler de Réussite !

Anonyme a dit…

Bonjour,
je fais partie de ces bénévoles de l'APEL qui animent les soirées "Orientation". Trois animations à mon actif. L'appréciation des parents est unanime, " cela me donne à réfléchir .
A mon avis la meilleures réponse que l'on pouvait attendre.
L'Apel joue ici pleinement son rôle ; donner matière à réfléxion.
Bravo pour l'outil d'animation, il est remarquable.
Daniel

Anonyme a dit…

Se connaître pour mieux s'apprécier et pour mieux regarder les autres. Se connaître pour se rendre compte que nous sommes tous différents, que nous avons tous des qualités mais qu'il faut prendre le temps pour les trouver. C'est un long chemin qu'il faut démarrer dès l'enfance et dans tous les environnements (familiale, professionnel, à l'école, dans sa vie de tous les jours). Il y a tellement de choses qui peuvent nous détourner (avec notre consentement) de ce qui est en nous. Il suffit de regarder autour de soi pour se rendre compte que le bon sens, la gentillesse, les convictions, l'effort, le respect (de soi, des autres, des choses) ne sont plus d'actualités. Alors que chaque personne essaie de faire avancer sa propre vie, atteigne des objectifs simples, se félicite des résultats pour une meilleure compréhension de soi et des autres. Le reste suivra en bonne intelligence : ce que mon enfant aimerait faire comme métier, quels en seront les avantages, les contraintes. Il faut penser équilibre (chaque chose apporte son côté positive et son côté négatif mais tout le monde veut le positif !). Moi, je crois dans les hommes, je crois que nous les parents avont un rôle fondamental mais qu'il faut que nous soyons bien pour nous pour l'être pour nos enfants et pour les autres. Il faut apprendre à s'adapter aux situations, réflêchir, agir car tout peut basculer et cela tout le monde peut le faire. Au niveau scolaire, la moitié des professeurs ne sont plus dans ces pensées, ils ne connaissent pas la vie professionnelle hors de leur propre contexte, ils ne savent pas s'adapter à l'évolution de la société (les parents travaillent et rentrent tard, les parents divorcent, les parents sont au chômage, les modes de vie et de religion sont différents), eux aussi ont besoin de revenir à des valeurs simples et ils devraient se remettre en cause lorsque leur métier ne leur convient plus (c'est une aberration qu'ils puissent faire une carrière quelque soit leurs compétences !). Retrouvons nos propres valeurs, ne laissons pas les autres nous faire croire qu'il faut posséder, obtenir tout et sans effort. Et nous les parents, nous devons être convaincus de se que nous leur apportons, nous devons les élever pour les aider à se connaître pour que nos enfants puissent faire leur propre vie (et non pas la nôtre, et non pas sur des critères qui ne seraient pas les leurs ...).
L'équilibre est pour moi la solution (la balance positive et négative, jouer et travailler, ne rien faire et être très actif, faire des économies et dépenser, se faire plaisir et aider les autres, surveiller ce que l'on mange et faire des bons repas ...), c'est être responsable de ses choix et de ses actions.
Florence, Maman de Quentin 14 ans et de Morgane 10 ans.