mardi 15 janvier 2008

Arrêtons de planifier l'avenir de nos enfants et laissons les rêver !

Parler d’orientation avec ses enfants peut parfois tourner au dialogue de sourd. D’un côté, les parents raisonnent en termes de filières, de matières à privilégier… sans parler des notes, forcément bonnes, qu’ils attendent de leurs enfants. Ils s’interrogent aussi sur les évolutions de carrières possibles, les salaires, ou le niveau de vie auquel ces derniers pourront prétendre.De leur côté, les jeunes vivent au présent. Difficulté à se projeter, refus de tout planifier, ils se démotivent facilement à l’idée du parcours du combattant que nous, parents, leur dépeignons. Lointaine, voire abstraite, la vie professionnelle les angoisse, à la hauteur de la pression que nous leur mettons sur les épaules. Et lorsqu’ils osent rêver, affirment leurs goûts, s’enthousiasment à l’idée d’une profession à laquelle nous n’aurions pas songée, nous leur parlons chômage ou précarité... Au point, parfois, de brider leur imagination, voire de briser leurs rêves.Parents, restons donc zen ! Laissons-nous porter, accueillons le moment présent, il sera toujours temps d’affronter les difficultés lorsqu’elles surgiront ! Soyons sereins et confiants, luttons contre la morosité ambiante et envahissante : laissons rêver nos enfants !
Valérie Beauchamps, membre du bureau national

5 commentaires:

Parlons orientation, blog des Apel a dit…
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Anonyme a dit…

Bonjour, il est en effet rare qu'on associe le terme "rêve" à celui d'orientation (ou alors quand on a 5 ans et qu'on veut devenir pompier). Et je trouve qu'il faut en effet ne pas l'oublier... avec certaines nuances. Une orientation réussie n'est-elle pas finalement le résultat d'une implication de l'enfant qui assume ses choix passionnés (et je dis passionnés et pas nécessairement rêvés : je préfère tout de même un passionné à un doux rêveur)?
Le rôle des parents n'est pas de brider les désirs de l'enfant, mais tout de même de le guider. Le guider ne signifie pas luiu dire "ne fait pas ça parce que précarité/chômage" ou "fait plutôt ci car hauts revenus assurés". Le guider signifie l'aider à accomplir ce qu'il souhaite et l'obliger à raisonner tout de même, voire à être astucieux. Le guider signifie finalement aller dans son sens pour mesurer ses intentions réelles, ses motivations, le faire se rendre compte de ses envies et l'accompagner dans ses choix. L'idée je pense est réellement que l'enfant assume ses rêves.
Et si l'aide des parents peut aider financièrement aussi l'enfant à vivre son rêve (au risque même de se planter) c'est encore mieux.

pascal a dit…

Tout à fait d'accord avec toi, Valérie.
Toujours ce choix Cornélien entre Rêve et Réalité. Espoir, envies du coté de nos enfants, expérience et connaissance de la société actuelle ne laissant peu de place à l'optimisme et encore moins au rêve de notre côté. Si nous ne laissons pas rêver nos enfants quel sera la société de demain ?
Parents, nous nous devons d'être des accompagnateurs du choix éclairé de nos enfants.

marc a dit…

Il faut laisser rêver nos enfants, d'accord et heureusement mais jusqu'où? Jusqu'à quel âge?
Dès qu'ils sortent du lycée, on peut penser que l'objectif est atteind, mais c'est la qu'il ne faut plus résonner études, mais penser métiers puis mettre les études en face. Faut-il continuer d'une manière "passive" sous prétexte de "rêve" de laisser entrer des milliers d'étudiants en facs d'arts plastiques, de musique, ou d'histoire de l'art avec pourtant de réels soucis de débouchés! Le débouché naturel de l'étudiant en musique et arts visuels est l'enseignement, mais la réduction des postes est imortante, elle s'accentue encore! En 2007 l'Education Nationale a ouvert son concours externe en musique pour 313 postes alors qu'il y a des miliers d'étudiants, c'est le Capes d'éducation musicale qui est le + touché avec 3 fois moins de postes qu'il y a 5 ans! Du coté des historiens de l'art la situation n'est pas + facile, archéologue, conservateur du patrimoine, commissaire priseur voila des métiers qui font rêver! 568 candidats ont passé le concours externe de conservateur 24 ont été pris! On ne peut pas (on ne doit pas) laisser faire ça, à moins d'assumer les futures galères! Il en est de même avec les métiers autour du cheval, tout le monde ne peut en vivre, même avec le bac ou au dela! Il y a déja trop de centres équestres (+ de 400 000€ pour s'installer), de centre aux situations financières pas toujours très saines (même en Normandie berceau du cheval!) et pourtant on travaille samedi et dimanche et même pendant toutes les vacances, encore un métier passion! assumons ces coix.
Je pense qu'avant de penser aux études, aux filières, il faut penser métier. Les sources d'information sont nombreuses CDI ou BDI d'établissements, les CIO, les sites internet (très nombreux), il y a aussi les stages de découverte, (toutes les occasions sont bonnes même pendants les vacances) un outil très accessible pour l'ado (ou, le parent) le dico des métiers de l'Onisep, il permet de dégager des pistes en fonction de ses goûts et il peut très bien faire rêver!

Anonyme a dit…

Le cas d'un terminale sti génie electrotechnique qui aime bricoler : "Je veux être prof d'histoire !". Parent-animateur BDI je vais au bout de sa demande de renseignements études d'histoire et plus... Je lui donne donc les statistiques de réussite en fac des bac sti. Et lui propose aussi de participer à des journées portes ouvertes dans des formations en continuité avec son amour du bricolage et ses études STI. Rêve ou réalité ? Est ce que je casse le rêve en donnant une information honnête ?